Consultation vétérinaire

Je me suis fait éclater le cul.

J’arrive en avance. On se raille de moi. Elles sont charmantes. Je baisse le regard pour ne pas être irrespectueux. Je fais n’importe quoi, je me fais reprendre, engueuler, rabaisser. Je jubile intérieurement, tout le reste m’est de toute façon interdit.

Elles me disent d’aller me laver et de ne revenir qu’en clébard.

Je joue avec le bâton, je crois que mes nouvelles dominatrices veulent me dresser. Va chercher. Fais le beau. Assis, debout, couché, assis, debout, recommence, encore. Bon chien.

Il remue la queue, il est heureux, ça se voit qu’il manquait d’affection le pauvre animal.

On m’examine sous toutes les coutures en vue de gagner un concours canin. Je n’en ai jamais fait. Le diagnostic tombe, ce n’est pas possible d’y participer avec cette protubérance. Il faut la sectionner.

Des outils barbares me triturent les organes, impossible de s’en défaire.

2ème examen.

1, 2, 3, 4 doigts, des rires. Je me sens humilié. La dilatation de mon cul hors norme les amuse peut-être. Je crois que j’aime ca. Son assistante m’examine minutieusement. Elle est douce, elle veut aller au bout de l’examen. 

J’ai mal.

Sixtine me fait lécher ses pieds pour me détendre. Ils sont doux, cela me rassure. On reprend, il ne s’agirait pas de faire une faute médicale. Avec déontologie, sa seconde continue l’examen digital.

Waf, waf, waf. C’est le signal. Respire fort, je me retire. 

Plus fort, j’entends rien !

Je m’exécute.

C’est doux, douloureux, je suis docile. J’apprécie sa douceur et sa technicité, le temps se dilate. T’arrête pas de lécher comme un bon toutou. Ma dresseuse est ferme et juste.

Elles me font mettre sur le dos. 

Je sens ma patte contre la chaleur de ses jambes. Je bouillonne. Elle s’empare de l’abcès et le ligature avec son matériel d’acier. L’ablation reprend. Également, car la manipulation l’oblige, elle tord mes gonades dans le but de faciliter l’éviction de la protubérance. 

Bip, tambourine l’électrocardiogramme qui, de son fond sonore, me monitor. Bip.

Je bande. Je suis en chien. 

J’halète, ma langue sort de mes babines.

Son assistante se saisit de l’excroissance et commence la manipulation. C’est incroyable, ça s’éternise. Peine à jouir, la main de Sixtine guide la mienne avec douceur vers l’abcès pour que je l’arrache moi-même. Je m’exécute, je me fais encourager.

J’exulte.

Nous discutions, encore sous le choc mais heureux. 

Moi qui suis de nature loquace et sais exercer une certaine forme de bas gout, je ferme ma gueule. 

Elle me complimente avec insistance sur la taille de mon sexe. Je me sens objectifié, j’aime ça. J’aurais aimé sortir de mon rôle, en rigoler, alimenter la discussion. J’en étais incapable. Sa domination était totale.

J’aimerais la revoir.

C’est probablement mieux ainsi.

Dehors, j’ai chaud, le cul en miettes, reprenant mes esprits, je constatait qu’il me restait une question qui m’obsédait.

Sur Telegram, une photo d’un poing fermé, doigts au poignet, comme pour prendre un pouls. J’étais donc comblé.

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