L’orgie bisexuelle

L’après-midi est grise et froide, et je presse le pas pour arriver, il est déjà 16h00. Arrivé près de l’adresse de l’amie de Sixtine, je croise un homme âgé, plutôt grand et bien bâti, qui attend déjà. Je me demande amusé si je le verrai nu à quatre pattes dans quelques minutes, testicules ballantes, tête baissée. Pas le temps d’y réfléchir davantage, Sixtine nous ouvre la porte à tous les deux. Pas de regard avec l’homme, il reste de marbre, je le laisse passer en premier. La chaleur de la pièce, la lumière tamisée et l’attente de voir ce qu’il va se passer me font vite oublier le froid de l’extérieur.

D’une voix autoritaire, Sixtine m’ordonne d’attendre dans l’entrée pendant que l’homme se déshabille dans la salle de bain. Plusieurs minutes passent durant lesquelles j’écoute amusé les ordres donnés à un autre soumis déjà présent, dont je discerne le postérieur cambré dans l’entrebâillement de la porte. L’homme sort de la salle de bain, j’y entre et me déshabille.

C’est comme un sas où l’on ôte son habit d’homme de tous les jours, d’homme « respectable », pour se travestir en autre chose, être sali, dégradé, ou bien se révéler dans sa vraie nature, ou alors simplement profiter, jouer et jouir. C’est selon. Pour ma part je préfère prendre les choses simplement et accepter de retrouver une nature plus animale, sans en ressentir de gêne ou de honte. Après tout la société exige elle aussi un jeu de posture et d’attitudes, il suffit juste d’accepter de jouer : ni bien ni mal là-dedans.

Enfin déshabillé, je sors et rejoins les autres. Je me pose à genoux dans un coin et observe. A quatre pattes sur le lit, corset de femme, perruque à balayages blonds, tête dans l’oreiller : je reconnais le cul cambré aperçu quelques minutes plus tôt. La Sissy attend que notre hôte lui insère un gode noir et conséquent, tandis que Sixtine ordonne à l’autre homme d’attendre derrière notre Hôte en lui suçant le talon. Les festivités commencent, et moi, petit chiot attentif, j’observe sagement.

Vêtues toutes deux de pièces de vinyle noir, les deux Dominatrices dirigent les choses de manière ferme et sexy. Notre Hôte n’y est pas allée de main morte et a littéralement défoncé le cul de cette pauvre Sissy. J’étais attentif aux regards de l’homme derrière, car je devais aboyer chaque fois qu’il regardait le postérieur de notre hôte. Et, chaque fois que j’aboyais, Sixtine prenait un malin plaisir à faire rougir son cul de honte, de plaisir, de douleur. D’ailleurs cet homme n’en était plus vraiment un depuis qu’il avait passé le sas : il avait une mission bien précise. Après s’être occupée de la Sissy, notre hôte lui a en effet demandé de lécher le gode utilisé et de le nettoyer de toutes ses traces, liquides ou solides. Ce qu’il s’est empressé de faire avec passion. Il a réitéré directement sur l’orifice de la Sissy. Il n’était plus un homme, mais avait gagné son titre et sa nouvelle appellation : lécheur de cul.

Pendant qu’il s’affairait, l’Enculeuse s’est enfin adressée à moi, pour me faire participer au jeu : après m’avoir mis un collier étrangleur pour chien (l’animal, pas le soumis), j’ai dû prendre un gode et l’enfourner dans la bouche de la Sissy, pendant qu’il se faisait prendre, plus à quatre patte mais directement allongé et complètement à la merci du gode qui l’empalait.

Cette scène s’est répété deux ou trois fois, avec quelques variations : vraies pinces de travail sur les tétons du Lécheur de cul après un essai peu concluant sur les miens, léchage du gode, pénétration.

Sixtine et notre son amie ont cette grâce pleine de fermeté qui leur permet de s’amuser tout en bienveillance, respect et sincérité. J’ai ainsi pu être un observateur privilégié sans moi-même participer au jeu, à ma demande préalable. A genoux sur mon tapis de chien, les chevilles douloureuses, j’ai d’ailleurs repensé aux quelques secondes où j’ai croisé le Lécheur avant que Sixtine n’arrive nous ouvrir. Je voyais là ce qu’elles, notre hôte, Sixtine, et toutes les dominas du monde, voient : des formes plus ou moins bien esquissées, serviles et apeurées, couilles ballantes et exposées sous un demi sourire charnu, le visage dans l’ombre.

C’est là que j’entre en jeu. Notre hôte souhaite tester un gode sur moi. Je m’accoude sur la Sissy réifiée comme un canapé. Elle me prend de manière bienveillante, elle sait que je n’ai pas l’habitude de cette pratique. Puis vient enfin ma modeste participation à cette orgie bisexuelle. La Sissy est allongée sur le dos, tête en bas. Notre hôte se met sur lui à quatre pattes et exhibe ses fesses juste devant moi pour m’exciter. J’ai le droit d’y toucher, seulement si je réussi à éjaculer correctement. Sinon je prendrai une bonne claque dans la gueule, je suis prévenu. Pour m’aider, Sixtine me prend par les couilles par derrière et serre tellement fort que je n’arrive pas à jouir. Je lui demande de desserrer légèrement, même si j’adore être pris comme ça, comme un chien. Mais je ne veux pas décevoir mes maîtresses, ni prendre une baffe dans la gueule. Je finis par jouir, aspergeant le visage de la Sissy d’une semence retenue depuis plus d’une semaine. Sixtine desserre son étau au niveau de mes couilles, son amie part d’un léger éclat de rire satisfait, la Sissy ne bronche plus, allongée avec son masque chaud et collant, et moi, je reste debout légèrement vacillant, l’esprit encore embrumé par la jouissance du jeu.

Pantine