Jouissance urétrale

Je frappe à la fenêtre de la chambre suspendue au dessus d’un petit jardin.

Nice, 12h00.

Légère appréhension après notre fâcherie de Noël.

Elle l’ouvre discrètement et je me glisse à l’intérieur.

Je comprends à son regard vert et franc que Sixtine est contente de me voir. Un léger sourire se dessine au coin de sa lèvre.

Je lui offre son présent.

-Entre, mets toi en tenue.

Au fond, dans l’obscurité, le lit de la chambre, son esclave est de dos.

Un dos magnifique comme dessiné par un artiste. C’est C à genoux sur le matelas, sage et soumise. Pas un mot, pas un geste.

Je me déshabille dans la salle de bains.

Je me présente, nu, soumis, soulagé, de nouveau complice, attendant ma punition.

Elle est splendide, dans sa belle tenue en latex, moulante sur sa peau. Elle lui va à ravir, campée sur ses hautes cuissardes. Je touche le tissu élastique, admire les formes de ma maîtresse.

– A genoux, maintenant.

Sixtine me bande les yeux.

-Mets-toi à quatre pattes!

Je la suis à tâtons. Elle fait attention à ce que je ne me cogne pas.

-Mets toi au fond de la douche et assieds-toi. Je vais te punir pour ton insolence.

Que va-t- elle me faire? Me fouetter? Me laisser là une heure? Uriner sur mon visage et mon corps?

Le jet glacé me coupe le souffle. La douche froide dure de longues minutes, cette humiliation me plaît. Je m’habitue. Je respire mieux.

-Essuie-toi et viens te mettre à mes pieds.

Nous sommes tous les trois. Sixtine est assise, régnant sur C immobile, un appareil lui écarte les mâchoires, elle ne peut dire un mot. Elle ne peut que baver.

Je suis à ses pieds comme un chien.

-Lèche mes bottes et applique-toi.

Je parcours de mes lèvres les cuissardes, hume le parfum de cuir, lèche le bout du pied, enfoncé le talon au fond de ma gorge, remonte sur son mollet, puis ose m’approcher du bord de la botte, effleure sa peau, embrasse le haut de sa cuisse. Je voudrais bien qu’elle écarte ses cuisses et lécher l’intérieur puis son sexe.

Elle reste dans sa position, nullement excitée par mes tentatives.

C est jalouse. C’est moi qui suis aux pieds de Sixtine, pas elle. Elle regarde en coin la séance, bave et pleure.

-Présente moi ton cul, à quatre pattes, relève tes fesses et mets le visage à terre.

Quelques longues minutes passent. C et moi ne disant pas un mot.

J’entends le bruit feutré des objets de cuir.

Soudain, la main ferme de Sixtine me fesse sèchement. Le bruit me ravit.

Elle me fouette enfin, je sens ma peau qui rougit. Elle frappe avec beaucoup d’expérience, sait parfaitement ou ça fait mal ou ça fait du bien. Je me cambre pour mieux subir ses outrages. Elle sait que j’aime les millièmes de secondes qui précèdent le coup, la sensation du cuir qui s’abat sur ma peau offerte. Je suis d’autant plus excité que la belle C doit regarder avec envie mon cul qui sursaute à chaque coup de fouet.

-Merci Madame.

Je sens maintenant les doigts de la Maîtresse qui s’affairent sur mon sexe déjà érigé. Elle écarte mes fesses, scrute mon périnée et mon anus, vérifie son anatomie, commence à enfoncer le pulpe de son index ganté et huilé. Je sens le moindre de ses attouchements intimes. Le doigt s’enfonce, vérifie la souplesse du conduit, tourne et l’examine comme un urologue.

Elle se retire et je sens maintenant un objet plus gros, un gode sans doute, de petite taille. Est-ce un gode ceinture? Pas sûr. Je sens pourtant les va-et-vient de son bassin. Elle m’encule savamment, en grande experte. Je me détends, tente d’ouvrir mon orifice pour qu’il se dilate et reçoive son sexe de plastique tout au fond. Je pourrais jouir si elle me le demandait. Je reste soumis et à ses ordres. C doit voir toute la scène. Elle aimerait bien être à ma place mais c’est moi le prince, celui dont s’occupe Sixtine. Celui qui va jouir de sa main.

Je suis maintenant couché sur le dos, installé sur le lit.

-Écarte tes jambes, ouvre tes cuisses.

Sixtine est à mes côtés, C sourit d’aise, de jalousie, n’en perd pas une miette.

La Maîtresse s’occupe de mon sexe érigé vers elle. Elle dissèque les lèvres de mon méat, vérifie si tout est en ordre. Elle approche l’objet de tous les dangers. Deux tiges d’acier qui peuvent s’écarter, fixées à un cercle d’acier qui entoure mon gland qui rougit d’aise. Elle opère, elle s’applique, couchée sur le ventre pour que ses yeux soient tout près de mon sexe. Elle enfonce doucement la tige urétrale. J’ai toute confiance. Elle va et vient, me branle de l’intérieur, suprême jouissance. Puis elle masturbe ma bite savamment. Je suis caressé de l’intérieur et de l’extérieur.

La scène m’excite. Les grands yeux de Sixtine restent verts, mêlant autorité et complicité. C regarde ma bite raide. Je vais éjaculer, quelques secondes de retenue avant que mon sperme jaillisse autour de la sonde. Ma jouissance est forte, très forte.

Voilà c’est déjà fini.

Je suis comblé. Je voudrais l’embrasser, la baiser. Je ne peux point.

Merci Madame.

Quelques instants après, je suis dehors, à Nice, un dimanche après midi comme les autres.

Pas tout à fait.

Le prétendu prétendant